Source :
http://www.tf1.fr/news/economie/0,,980240,00.html
Mis en ligne le 16 janvier 2003
Noël Mamère, Dominique Voynet, Anémone, Christophe Malavoy, Mgr
Gaillot... pas moins d’une vingtaine de personnalités se sont
retrouvées jeudi pour arracher des plants de colza transgénique dans
la Marne.
Après les actions "anti-cultures transgéniques" de la Confédération
paysanne, voici "l’arrachage solidaire". Diverses figures de la
politique et du spectacle ont procédé jeudi matin à un arrachage
symbolique de colza génétiquement modifié dans un champ expérimental
de Saint-Quentin-sur-Coole, près de Châlons-en-Champagne. Les
personnalités parmi lesquelles on reconnaissait le député vert Noël
Mamère, Dominique Voynet, ancienne ministre de l'Environnement, mais
aussi Mgr Jacques Gaillot et les acteurs Anémone, Christophe Malavoy
et Lambert Wilson ont mis leur action sous le signe de "la
solidarité avec José Bové, condamné à une peine de prison pour son
action de transgression citoyenne contre la dissémination des OGM".
"Il faut un débat citoyen avant que des multinationales grainetières
ne polluent les cultures avec le pollen de leurs organismes
génétiquement modifiés et viennent ensuite réclamer aux agriculteurs
des droits sur des semences qu'ils ont polluées, comme au Canada", a
notamment déclaré Noël Mamère. Les diverses personnalités ont
"arraché" symboliquement les plants de colza d'un champ expérimental
d'un hectare destiné à étudier "le flux des gènes", c'est à dire la
dissémination des OGM par la dissémination des pollens. Ils les ont
ensuite remplacés par des plants de colza traditionnel, avant de
déployer des bâches de plastique noir sur une grande partie du
champ, sous une banderole: "OGM = danger. Tous concernés".
Contre le "fait accompli transgénique"
Tous expliquaient "ne pas être opposés aux recherches sur les OGM,
en laboratoire et dans des organismes publics". "Par contre on ne
peut céder au fait accompli transgénique, imposé de manière
inacceptable par les firmes biotechnologiques. C'est un véritable
débat démocratique sur notre alimentation (...) c'est aux pouvoirs
publics d'en assurer la tenue". Tous aussi revendiquaient pour cette
raison "la légitimité des transgressions citoyennes" et voulaient
apporter leur solidarité à l'égard de José Bové et d'autres
condamnés, ainsi que 10 inculpés qui doivent être jugés en appel
pour des actions similaires à Grenoble le 31 janvier.
Greenpeace, Attac, Droit devant! et la Confédération Paysanne
avaient apporté leur soutien logistique à l'action d'arrachage du
"collectif citoyen", qui s'est terminée par un "pique-nique avec des
produits biologiques", à la lisière du champ.
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