Source :
http://radio-canada.ca/url.asp?/nouvelles/sante.asp
Le Comité consultatif canadien de la biotechnologie a estimé, dans
son rapport, que les organismes génétiquement modifiés ne
présentaient pas de danger pour la santé. Toutefois, les auteurs du
rapport recommandent une surveillance attentive et surtout
l'étiquetage, volontaire mais conforme à un cadre réglementaire
défini, des aliments qui en contiennent.
Les experts, dont le rapport a été remis à sept ministères fédéraux,
dont ceux de la Santé, de l'Agriculture et des Pêches et océans,
suggèrent un délai de cinq ans, au-delà duquel il serait possible
d'imposer l'étiquetage obligatoire en cas de mauvaise volonté des
industriels.
L'étiquetage, a souligné le comité, vise à informer les
consommateurs, mais ne signifie pas que les OGM soient nocifs pour
les êtres humains ou l'environnement. Le Canada, recommande le
comité, doit se faire l'avocat sur la scène internationale de
l'adoption d'une norme universelle d'identification des OGM.
Les Canadiens réclament l'étiquetage
Les associations de consommateurs ont dénoncé les conclusions
«tendancieuses» du comité. Nadège Adam, du Conseil des Canadiens,
reproche aux experts de ne pas avoir tenu compte des sondages, qui
indiquent que la population réclame l'étiquetage obligatoire. L'Association
des biologistes du Québec et les experts scientifiques de la Société
royale du Canada se sont récemment prononcés en faveur de
l'étiquetage obligatoire.
Par ailleurs, Mme Adam accuse le comité de ne pas respecter le
principe de précaution, qu'il cite pourtant, en ne recommandant pas
le retrait des marchandises contenant des OGM jusqu'à ce que l'on
ait prouvé leur innocuité.
En octobre dernier, les députés fédéraux ont rejeté le projet de loi
C-287 qui aurait rendu obligatoire l'étiquetage des produits
alimentaires contenant des OGM. Au contraire du Canada, l'Union
européenne se montre particulièrement sévère. En juillet dernier, le
parlement européen a adopté de nouvelles mesures qui font de
l'Europe la région la plus stricte vis-à-vis des OGM.
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