Source :
http://www.larecherche.fr/afp/n020828201254.gagpeo13.html
HARARE, 28 août (AFP) - La nourriture issue d'organismes
génétiquement modifiés (OGM) est saine pour la consommation humaine
et devrait être utilisée pour lutter contre la famine menaçant des
millions de personnes en Afrique australe, a estimé mercredi Gro
Harlem Brundtland, directrice générale de l'Organisation mondiale de
la santé (OMS).
Mme Brundtland a affirmé dans un communiqué ne pas être "au courant
de cas scientifiquement documentés selon lesquels la consommation de
tels aliments a eu des effets nuisibles pour la santé de l'homme".
"Ce type de nourriture peut donc être consommé", a-t-elle ajouté.
Les agences de l'ONU estiment à 14 millions --dont 2,3 millions
d'enfants de mois de cinq ans-- le nombre de personnes qui risquent
d'avoir à lutter contre la famine en Afrique australe.
Au moins 300.000 personnes pourraient mourir de faim ou de maladie
dans les six prochains mois, selon des statistiques de l'OMS, si des
mesures urgentes ne sont pas prises pour protéger les plus
vulnérables.
Confrontée à une sévère famine, la Zambie refuse toute aide
alimentaire contenant des OGM malgré les avertissements du Programme
alimentaire mondial (PAM) sur le risque de voir mourir quelque 2
millions de personnes dans ce pays.
"Les gouvernements de pays d'Afrique australe doivent prudemment
envisager les conséquences graves et immédiates de la limitation de
l'aide nutritionnelle mise à disposition pour des millions de
personnes désespérément dans le besoin", a déclaré Mme Brundtland.
Le Zimbabwe --le pays le plus menacé avec 6 des 13 millions de
personnes affectées par cette crise humanitaire dans la région--
ainsi que le Mozambique ont fait taire leurs craintes à l'égard des
organismes génétiquement modifiés, tandis que le Malawi, le Lesotho
et le Swaziland n'ont pas soulevé d'objections, avait indiqué le 23
août à Genève le directeur exécutif du PAM, l'américain James
Morris.
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