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Monographie - OGM / OGA |
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Sommaire |
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- Introduction
- Le génie génétique
- Les plantes transgéniques
- Les animaux transgéniques
- Thérapie génique pour l'homme
- Conclusion
- Références
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LES OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) |
LES OGA (Organismes Génétiquement Améliorés) |
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1. INTRODUCTION
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Un Organisme
Génétiquement Modifié (OGM) est un organisme dont le génome
(ensemble du matériel génétique contenant toutes les informations
nécessaires pour fabriquer l'organisme considéré) a été modifié
grâce aux techniques du génie génétique. C'est un être vivant
n'existant pas à l'état dit « naturel » et qui a été obtenu suite à
une modification de son ADN (Acide DésoxyRiboNucléique). Cette
modification est généralement l'introduction d'un gène étranger,
appelé aussi transgène, qui confère de nouvelles caractéristiques à
l'organisme modifié.
Tout ce qui vit sur Terre est constitué de cellules. Dans toute
cellule, qu'elle soit issue d'une bactérie, d'une plante ou d'un
animal (y compris l'Homme qui, pour la biologie, fait partie du
règne animal), on trouve l'ADN qui est le support chimique des
gènes. Ces gènes contrôlent l'hérédité selon un code génétique
quasiment identique chez tous les êtres vivants.
Ce code génétique
est le dictionnaire qui traduit le langage de l'ADN, constitué de
quatre bases empilées tout |
au long des deux
brins enroulés en spirale de cet ADN, en celui des protéines,
constituées d'acides aminés (Voir Annexe 1: « De l'atome à la
cellule »).
Cette similarité dans les éléments fondamentaux de la vie (génome,
ADN, gènes, protéines, cellules, code génétique) permet au génie
génétique de pouvoir effectuer des « mélanges de gènes » chez tous
les êtres vivants, y compris d'une espèce à une autre.
L'ingénierie (ou génie) génétique concerne les connaissances et
techniques gouvernant l'expression et la transmission des gènes,
c'est-à-dire les mécanismes de la vie.
Même si aujourd'hui les OGM sont le plus souvent des plantes, ils
peuvent être n'importe quel organisme vivant : des micro-organismes,
des bactéries, des plantes, des animaux et même l'Homme…
Pour comprendre un peu mieux en quoi cela consiste, nous allons
considérer d'abord le génie génétique lui-même et ses techniques
avant de regarder où en sont les OGM, chez les plantes, les animaux
et la thérapie génique pour l'Homme. |
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2. LE GENIE GENETIQUE
2.1. DEFINITION
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Le génie
génétique est une science dérivée de la biologie moléculaire qui a
pour objet de modifier, de façon ciblée, l'ADN. Il consiste à
modifier le génome d'un organisme en ajoutant, enlevant ou modifiant
un ou plusieurs gènes. C'est l'ensemble des techniques utilisées
pour isoler un ou plusieurs gènes d'un organisme, le(s) modifier et
le(s) transplanter dans un autre organisme. Organisme signifie toute
entité vivante : plante, bactérie, animal, Homme…
« L'idée fondatrice du génie génétique est la notion de mélange […].
L'objet du génie génétique revient en somme à associer des gènes que
la nature a séparé […]. Certes, la nature autorise et pratique dans
une certaine mesure le mélange des gènes […] mais il est dans la
nature des limites au-delà desquelles l'Homme est le seul à oser
s'aventurer. » (Jean Marie Pelt (1))
« La grande
différence avec l'hybridation |
traditionnelle
est que la manipulation génétique n'est pas une union favorisée,
mais une union forcée qui peut transgresser la barrière des espèces.
Les cellules disposent de mécanismes qui dégradent ou désactivent
les gènes étrangers ; les généticiens créent des vecteurs
artificiels pour transférer des gènes […] et surmonter cette
barrière. » (Chantal Bourry (2))
On peut aussi dire que le génie génétique est la science de la
modification, de l'amélioration et de la création de nouveaux êtres
vivants ou OGM à partir du vivant existant. |
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2.2. HISTORIQUE
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Si, dès 1944,
l'idée de remplacer un gène défectueux fut proposée, et si la
première tentative de transfert de gène chez l'homme eut lieu dès
1960 aux USA, on considère généralement que « Le génie génétique
date des années 1970 et il constitue un ensemble de méthodes
touchant aux mécanismes de la vie » (3).
C'est, en effet, en 1970 que des Suisses (W. Arber et H. Smith ) et
des Américains (H. Boyer, S. Cohen, D. Nathans) parviennent à
l'utilisation d’enzymes de restriction, des protéines, sortes de
ciseaux moléculaires capables de découper l'ADN aux endroits que
l'on souhaite. Avant, on cassait l'ADN sans savoir où ni comment…
En 1972, la première molécule d'ADN hybride, composée d'un ADN de
virus de singe et d'un ADN de bactérie, créant ainsi la première
chimère, est réalisée par une équipe américaine (P.Berg et son
équipe). |
En 1974, les
scientifiques, devant l'inquiétude de l'opinion publique, décident
un moratoire stipulant l'arrêt de tout transfert de gène.
En 1975, à la conférence d'Asilomar, près de San Francisco, la
reprise des expériences est décidée dans le cadre de mesures de
sécurité très précises.
Dans les années 1980, les expérimentations dans le domaine du génie
génétique deviennent courantes et de multiples organismes
transgéniques sont créés.
Aujourd'hui, des centaines d'enzymes de restriction ainsi que les «
ligases », enzymes capables de recoller les morceaux d'ADN, sont à
la disposition des généticiens.
On peut mentionner aussi la création de l'AFM (Association Française
contre les Myopathies) dès 1958, et du Généthon en 1990 (Généthon,
laboratoire de cartographie du génome humain, soutenu financièrement
par le Téléthon). |
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2.3. TECHNIQUE
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Les
étapes principales d'une expérimentation génétique sont :
1/ Isoler l'ADN de la cellule,
2/ Isoler un gène ou un fragment de cet ADN grâce aux enzymes de
restriction,
3/ Insérer ce gène ou ce fragment d'ADN dans un autre ADN (dit «
vecteur ») grâce aux ligases, créant ainsi un nouvel ADNr ou ADN
recombiné (qui n'existait pas dans la nature et constitue une «
chimère »),
4/ Le plus
souvent, l'ADNr inséré dans une |
bactérie (plus
précisément dans le plasmide, petit ADN circulaire de la bactérie)
est multiplié, « photocopié » en de multiples exemplaires grâce à la
reproduction accélérée de la bactérie,
5/ Cet ADNr est ensuite transféré dans l'organisme que l'on veut
modifier.
Aujourd'hui, cette technique permet d'intervenir sur les plantes,
les animaux et même sur l'Homme pour donner des plantes
transgéniques, des animaux transgéniques mais également de commencer
à soigner l'Homme par thérapie génique et conduire demain à l'Homme
transgénique… |
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3. LES PLANTES
TRANSGENIQUES
3.1. HISTORIQUE
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La première
plante transgénique fut un tabac créé en 1983...
En 1994, le premier OGM commercialisé en Europe est un tabac
résistant à un herbicide.
La même année, la tomate Mc Gregor, apparue sur le marché américain,
se conserve mieux mais manque de goût…
Les prochaines générations d'OGM apporteront au consommateur les
avantages suivants :
- des fruits, féculents et légumes au goût plus savoureux,
- des aliments diététiques et bénéfiques pour la santé (plantes sans
calorie, enrichies au bêta carotène, en fer, en acides gras
spécifiques, sans éléments allergisants…),
- des plantes fabriquant des médicaments et des plantes-vaccins,
- des plantes « écologiques » et respectueuses de l'environnement
(plantes résistantes aux herbicides, aux virus, aux insectes ;
textiles colorés génétiquement…)
Aujourd'hui, parmi la liste, chaque jour de plus en plus longue, des
plantes OGM testées en laboratoire ou déjà en culture, on peut citer
pour exemples :
- le riz transgénique, enrichi en vitamine A (ou béta-carotène) en
vue de lutter contre le déficit en vitamine A qui touche 124
millions d'enfants dans le monde et peut conduire à la cécité (9).
En avril 2002, 430 millions de paires de bases des 12 chromosomes du
riz sont décryptées (de 40000 à 63000 gènes, soit plus que pour
l'Homme) pour améliorer la production et mieux lutter contre la
malnutrition, car chaque jour 24 000 personnes meurent de faim et
800 millions n'ont pas mangé suffisamment (37).
- le maïs et le
colza résistants aux parasites ; le maïs transgénique contraceptif
grâce à desgènes qui régulent la fabrication d'anticorps capables
d'attaquer le sperme et le maïs avec des anticorps contre le virus
de l'herpès (39).
- la pomme de
terre qui fabrique des protéines de soie grâce à l'insertion d'un
gène d'araignée |
(10)
; la pomme de terre génétiquement modifiée (insertion d'un gène de
méduse) qui émet une lueur fluorescente lorsqu'elle manque d'eau
(11).
- la tomate, capable de produire des substances médicamenteuses
grâce à un gène inséré dans son chloroplaste et non dans le noyau
(donc « écologiquement » correct puisque sans risque de
dissémination à d'autres espèces ou à d'autres cultures) et qui
pourrait permettre aux populations du Tiers-Monde de s'auto-vacciner
(12) ; la tomate (insertion d'un gène qui agit sur une protéine
capable de filtrer le sodium) qui pourra se développer dans un
milieu trop riche en sel (13) ; la tomate, dopée en lycopène,
susceptible de lutter contre la cécité juvénile, prémunir contre le
cancer et améliorer la santé cardiovasculaire (14) ; la tomate plus
savoureuse grâce à une maturation retardée par une action sur le
gène qui contrôle le mûrissement (33).
- la banane, dont on décrypte le génome pour la rendre résistante
aux parasites (15).
- le melon, résistant aux attaques de pucerons, obtenu par
croisement et dont le gène isolé pourrait être transféré à d'autres
espèces (16).
- les plantes transgéniques, capables de s'adapter aux climats
désertiques grâce à une protéine particulière et implantées avec
succès en Mongolie et en Chine (17).
- les œillets, dont la durée de vie est prolongée grâce à un gène
ralentissant son vieillissement ou ayant la corolle plus large grâce
à un gène de pétunia (18).
- la marguerite, avec un gène de méduse qui devient vert fluorescent
sous une lampe à UV (19). |
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3.2. TECHNIQUE
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Le principe de
base (vu dans le chapitre précédent ) est simple, mais les
manipulations restent délicates et perfectibles.
Le gène désiré est prélevé, sur une bactérie, par exemple, puis
modifié et ajouté à d'autres éléments ; il est reproduit et
multiplié en un grand nombre d'exemplaires dans les bactéries.
L'introduction dans les cellules embryonnaires des plantes peut être
obtenue par différentes techniques :
- en production industrielle, soit en insérant le transgène dans le
plasmide d'une bactérie qui ira infecter les cellules végétales,
soit en perforant les cellules par choc électrique pour qu'elles
reçoivent le transgène, soit par des microbilles métalliques
enrobées par le transgène et propulsées par des canons sur les
cellules végétales. Avec ces techniques choisies pour leur
rentabilité, seule une faible partie des cellules recevra le
transgène et sera sélectionnée (grâce à un marqueur de résistance à
un antibiotique).
- en recherche fondamentale, au moyen de techniques plus coûteuses,
on sait insérer le transgène à l'endroit exact désiré. |
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3.3. ASPECTS
ECONOMIQUES ET POLITIQUES
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«
Les lourdeurs réglementaires et les campagnes anti-OGM ont empêché
la filière OGM de se développer en Europe. En revanche, le
développement des plantes transgéniques a été extrêmement rapide au
cours des cinq dernières années. » (40)
En 1995, un million d'hectares sont cultivés pour la production d'OGM.
En 2000, 41 millions d'hectares sont répartis essentiellement dans
12 pays parmi lesquels USA (29 M ha) - Argentine (7 M ha) - Canada
(4 M ha) - Chine - Afrique du Sud - Australie - Inde – Japon.
Soja (54%), maïs (28%), coton (9%), colza (9%), riz, pomme de terre
et tabac sont les variétés transgéniques les plus plantées. Ce sont
presque toujours (à 99%) des plantes à pesticides, résistantes soit
à un herbicide (70%), un insecticide (20%), soit alliant les deux
caractéristiques (7%), ou encore, résistantes aux champignons ou aux
virus.
En Europe, les surfaces cultivées restent faibles et en sont le plus
souvent au niveau de l'expérimentation. La France (où une douzaine
de variétés de maïs transgéniques sont autorisées) a permis, en
1997, la culture du premier OGM, le maïs Novartis, résistant à la
pyrale (un papillon dont la chenille provoque d'importantes pertes
de récoltes). Pourtant en
1999, la France demande au Conseil Européen des ministres de
l'Environnement |
que la mise en
marché d'un nouvel OGM ne soit pas autorisée avant qu'un cadre
réglementaire ne soit établi avec, en particulier, la traçabilité
des produits.
Depuis 2000, on
note, dans plusieurs pays, une régression ou une stagnation des
cultures OGM sous les pressions écologistes, alors que la Chine, de
son côté, intensifie de façon spectaculaire leur développement.
Aujourd'hui, les chercheurs chinois travaillent sur plus de
cinquante espèces modifiées de plantes et plus de 120 gènes dits
fonctionnels. 251 projets ont été acceptés pour des plantes ou
animaux transgéniques afin de faire des expériences en laboratoires
ou dans des champs. 141 OGM auraient été développés, dont 65
acceptés par le gouvernement pour des cultures à l'air libre et 31
pour commercialisation. La Chine investit énormément dans les OGM
car les cultures « conventionnelles », dans leur état actuel, ne
seront pas en mesure de nourrir l'énorme population. « Mais surtout,
ces choix mettent à mal un des arguments avancés par les écologistes
depuis des années : selon eux, les pays en voie de développement,
eux qui devraient en théorie être les premiers bénéficiaires des OGM,
ne pourront jamais en profiter, parce que la technologie utilisée
serait trop coûteuse. […] La Chine est donc en train de donner
raison aux producteurs d'OGM… »(41).
Tout récemment, en ce début d'année 2002, les USA viennent de
demander à l'Europe d'ouvrir plus largement ses portes aux
importations d'OGM…
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3.4. CONTROVERSE
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Les OGM, comme
beaucoup de nouvelles avancées scientifiques à leur début, suscitent
des craintes et peuvent devenir une source de polémiques.
Les anti-OGM avancent principalement deux arguments :
1) La dépendance des paysans du Tiers-Monde auprès des pays riches
et des multinationales (telle que Monsanto qui a produit 78% des OGM
commercialisés dans le monde en 2000 pour un marché total de 3
milliards de dollars) serait renforcée.
On peut mentionner que Monsanto a annoncé en 1999 l'arrêt de son
projet de gène stérilisant, qui fournit un grain stérile reposant
sur le brevet « Terminator », qui aurait pu obliger les utilisateurs
à racheter chaque année des semences.
Il est vraisemblable que des OGM permettant d'éviter les pesticides,
insecticides et autres produits coûteux, tout en multipliant les
rendements des récoltes, soient plus avantageux économiquement pour
les utilisateurs et donc en particulier pour les pays les plus
pauvres.
Il faut également souligner que les OGM sont une opportunité pour
des pays pauvres de solutionner les problèmes de malnutrition en
procurant, par exemple, du riz enrichi en béta-carotène. La firme
Sygenta, en collaboration avec des chercheurs chinois, a décrypté le
génome du riz, la céréale du pauvre, « permettant d'accélérer
l'amélioration de la qualité nutritionnelle, des rendements
agricoles et de l'agriculture durable pour répondre aux besoins
croissants de la planète ». Ceci a amené certains spécialistes à
affirmer que le débat sur les OGM était un débat de gens riches et
bien nourris n’ayant aucun sens pour les gens qui meurent de faim ou
souffrent de carences alimentaires conduisant à des problèmes graves
tels que la cécité.
Par ailleurs, nous avons vu que la Chine (considérée par certains
comme pays en voie de développement) vient d'opter massivement pour
les OGM et se donne les moyens d'acquérir son indépendance en ce
domaine. Les OGM, freinés dans les pays riches pour des raisons
écologistes, pourraient être, pour les pays pauvres, à l'instar de
la Chine, une occasion de développer plus rapidement ces nouveaux
produits et non seulement de devenir indépendants mais également de
s'enrichir en devenant exportateurs de ces OGM qui sont, de toute
façon, amenés à se développer sur la planète…
2) Les OGM feraient courir des risques écologiques mais aussi pour
la santé
D'abord, il est clair que les OGM apportent un plus par rapport aux
plantes « naturelles », sur le plan écologique, lorsqu'elles
permettent d'éviter ou de réduire les pesticides, insecticides,
herbicides, fongicides, phosphates ou nitrates qui atteignent
souvent un niveau dangereux dans leur utilisation de plus en plus
massive et qui polluent déjà les nappes phréatiques.
De nombreux
scientifiques apportent leur soutien aux OGM, précisément pour leur
impact favorable et indiscutable à l'écologie [voir les citations de
17 scientifiques (et les |
références de ces
citations) en annexe 2 « Les scientifiques cautionnent les OGM »
(42)].
Des OGM sont déjà aujourd'hui dans les assiettes de plusieurs
centaines de millions d'Êtres Humains à travers le monde et rien ne
démontre leur dangerosité. Si des risques existent, (et comme pour
toute nouvelle invention, il y en a certainement) la question doit
être examinée de façon dépassionnée, selon une approche scientifique
et sans bloquer la recherche qui amènera des solutions bénéfiques
pour tous.
Le maïs OGM insecticide Bt, qui avait été incriminé pour son impact
sur les cultures et les papillons, vient d'être réhabilité par de
nouvelles études plus approfondies : « Contrairement aux craintes
légitimes formulées par des défenseurs de la nature, le maïs Bt
génétiquement résistant à la pyrale, serait finalement sans danger
pour l'environnement. Tel est le verdict de plusieurs études
scientifiques qui viennent d'être conduites en France et aux Etats
Unis. Le tout sur fond de polémique à propos de la contamination,
annoncée à grand bruit cet automne, de variétés traditionnelles
mexicaines par des maïs OGM » (43) ; « autre résultat positif pour
les promoteurs d'OGM : le maïs Bt préserve les insectes non ciblés.
Il y a trois ans, une étude publiée dans Nature avait déclenché une
vive polémique en laissant entendre que cet OGM pouvait menacer la
survie du papillon monarque, qui jouit d'une excellente popularité
outre-atlantique. Mais, en septembre dernier, une série de cinq
autres études démontrait le contraire » (43).
On retiendra qu'il faut éviter de parler des OGM d'une façon trop
générale et qu'il est préférable d'examiner au cas par cas chaque
OGM ; il faut aussi se demander ce qui est bénéfique, ce qui est ou
pourrait être nuisible puis comparer les avantages et inconvénients.
Les propos de Raël dans « Oui au clonage humain » (5) apportent en
quelques lignes un véritable éclairage sur le sujet :
« Grâce à la génétique, on va pouvoir fournir enfin à tous les êtres
humains de la nourriture en abondance. Les aliments génétiquement
modifiés sont l’avenir de l’Humanité. Leurs avantages sont nombreux.
Tout d’abord, ils permettent de réduire considérablement les
quantités de pesticides et fongicides qui polluent gravement la
Terre. Ensuite ils permettent, comme le tout récent riz jaune créé
par des généticiens, de fournir aux populations du Tiers-Monde les
vitamines dont elles ont désespérément besoin. Il est facile pour
des Occidentaux trop bien nourris de proclamer, du haut de leur
obésité, que les aliments génétiquement modifiés sont dangereux. Le
plus dangereux, c’est de n’avoir rien à manger… Tout le reste est du
détail. Même si les premiers aliments génétiquement modifiés ne sont
pas parfaits, là aussi, c’est en expérimentant que l’on va
améliorer. » (5)
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4. LES ANIMAUX
TRANSGENIQUES
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Si
la plupart des OGM sont des plantes, les premiers animaux
transgéniques, les chimères de type plante/animal ou même des gènes
humains insérés dans un génome de plante ou d'animal sont arrivés.
En voici quelques exemples : |
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4.1. ANIMAUX
TRANSGENIQUES
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- le saumon, avec
deux gènes ajoutés qui lui permettent une croissance accélérée (à 18
mois, cinq fois la taille de ses congénères). Bientôt commercialisé
au Canada ?
- le moustique fluorescent sous UV, premier pas vers un moustique
qui ne transmettra plus le paludisme (20),
- les poissons zèbres, équipés de gènes de fluorescence et de
sensibilité au stress qui pourraient être des indicateurs de
pollution par les métaux lourds à Singapour,
- les souris modifiées génétiquement, capables de s'adapter plus
rapidement à des situations nouvelles en augmentant le taux d'une
molécule spécifique (NGF, Nerve Grow Factor) dans leur cerveau (29)
; les souris transgéniques produisant une protéine qui augmente la
résistance à l'effort des cellules musculaires (33),
- le rat, dont on a réduit de 70% les métastases dans un cancer du
colon en injectant un « gène suicide » dans les cellules cancéreuses
(30),
- le lapin albinos « vert », fluorescent sous lumière noire,
commandé par l'artiste E.Kac.
-Le singe génétiquement modifié en 2000, qui permettra d'accélérer
la recherche médicale pour l'Homme.
On peut rappeler également la bactérie Escherichia Coli modifiée
génétiquement pour pouvoir produire l'hormone de croissance humaine
dès 1977, ou la production industrielle d'insuline par génie
génétique démarrée dès 1982 aux USA, pour soigner les diabétiques. |
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4.2. LES CHIMERES
PLANTES / ANIMAUX
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- le cochon, avec
un gène d'épinard permettant de réduire de 20% les graisses de sa
viande à Osaka au Japon (21) ; un cochon génétiquement modifié qui
rejette moins de phosphates dans ces excréments (32),
- les vaches et les chèvres, avec un gène d'araignée pour produire
un lait contenant une protéine de soie, qui donnera un fil
biodégradable, plus léger et plus résistant que l'acier ou le kevlar
(22),
- les vaches transgéniques dont le lait contiendrait des protéines à
usage thérapeutique pour l'Homme, en projet dans une ferme
canadienne régie selon des normes établies par la FDA (Food and Drug
Administration) (31). |
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4.3. GENES
HUMAINS INSERES DANS UN GENOME DE PLANTE ET/OU D'ANIMAL
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- les poules
génétiquement modifiées au « Roslin Institute » d'Edimbourg, (où la
brebis Dolly a été clonée) pour obtenir des molécules
pharmaceutiques (anti-corps monoclonaux) susceptibles de lutter
contre certains cancers ; les poules capables de produire dans leurs
œufs de l'interféron ou contenant un facteur de croissance humain...
(23).
- la souris jaune au Minnesota, USA, en utilisant un transposon,
technique qui pourrait aider à soigner des maladies comme
l'hémophilie (24) ; des cellules humaines ont été utilisées comme
vecteur pour le gène du facteur anti-hémophilique sur une souris, ce
qui permet d'envisager le traitement de l'hémophilie de type A chez
l'Homme (24) ; rétablissement du système immunitaire d'une souris
qui souffrait d'une maladie génétique du sang, pour la première
fois, par thérapie génique au MIT, Boston (38),
- la luzerne transgénique utilisée comme usine à médicaments, pour
fabriquer des protéines à visées thérapeutiques, grâce à l'insertion
d'un gène humain(44). « La luzerne devance ainsi le tabac, le maïs,
le riz, la pomme de terre, les bactéries, les levures, et les
cellules de mammifères qui servent également d'usines à médicaments
». |
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5. THERAPIE GENIQUE
POUR L'HOMME
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Au-delà du
diagnostic génétique pré-implantatoire que l'on peut considérer
comme les prémices de la thérapie génique pour l'Homme, l'historique
de cette thérapie génique pour ce dernier connaît déjà ses premiers
succès, en particulier avec les bébés bulles, et ouvre les portes
sur l'Homme transgénique… |
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5.1. HISTORIQUE
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« La première
tentative de transfert de gènes chez l'Homme eut lieu aux Etats-Unis
en 1960 » (4), donc avant la découverte de l'ADN recombiné, pour
tenter d'apporter l'enzyme manquant à des patients atteints d'une
déficience enzymatique. « On a maintenant assez de recul pour
affirmer que le transfert de gènes chez l'Homme est réalisable et
qu'il comporte peu de risques […] La thérapie génique somatique ne
pose pas plus de problèmes éthiques qu'une simple greffe » (4).
- sur des macaques, les embryons ont été génétiquement modifiés,
ouvrant la porte au traitement de tares génétiques chez son « cousin
», l'Homme (25). En effet, la maîtrise de transfert de gènes chez
les mammifères est une étape clé vers l'éradication des maladies
génétiques chez l'Être Humain comme la fibrose cystique ou la
dystrophie musculaire, causées par des gènes défectueux dûment
identifiés et détectables avant la naissance. Autre exemple
d'application possible de la thérapie génique, en ce début d'année
2002, des chercheurs australiens viennent de découvrir un gène
mutant (BRCA3) qui, dans 60% des cas, provoquerait un cancer du sein
chez les femmes porteuses de ce gène défectueux (26).
Des centaines de
laboratoires redoublent d'efforts dans le monde pour appliquer
lathérapie génique à toutes les maladies graves,aujourd'hui
incurables. Deux types de |
pathologies se
prêtent particulièrement à la thérapie génique : d'après le Pr
Fisher, « une quinzaine de maladies héréditaires graves du système
immunitaire, telle l'affection des enfants bulle et celles dues au
manque d'une protéine dans le plasma, comme l'hémophilie ».
Parmi les autres maladies rares et graves qui ont une origine
monogénique et donc plus particulièrement susceptibles d'être
soignées par thérapie génique, on peut mentionner (36) :
- la myopathie de Duchenne (un garçon sur 3500), dont le gène
défectueux et la protéine associée sont identifiés, conduit à la
perte de la marche et à des difficultés respiratoires graves,
- la chorée de Huntington (une personne sur 10000, soit 6000 cas en
France), dont l'anomalie génétique est identifiée, mène à une
dégénérescence neuronale et aboutit à la démence et à une issue
fatale. Une greffe de neurones fœtaux, a eut un effet spectaculaire
pour cette maladie sans autre traitement connu, montre l'intérêt de
la thérapie cellulaire,
- la mucoviscidose (un enfant sur 2500 naissances), dont le gène
responsable a été découvert en 1989, se manifeste par des infections
répétitives et une insuffisance respiratoire. Plusieurs essais
cliniques sur un nombre restreint de patients montrent la
faisabilité d'un transfert de gène dans l'épithélium respiratoire. |
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5.2. LES PREMIERS
SUCCES
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La thérapie
génique, consistant à soigner une maladie par l'introduction d'un
gène correcteur, suscite d'immenses espoirs. Au-delà de la maladie
d' Alzheimer évitée par un diagnostic génétique préimplantatoire,
les premiers vrais succès de la thérapie génique avec la guérison de
bébés bulle, sont déjà là. |
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5.2.1.
Alzheimer évité par un diagnostic génétique préimplantatoire
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Le
diagnostic génétique préimplantatoire (DPI) a pour but d'avoir un
enfant indemne d'une maladie génétique. La technique permet de
prévenir l'implantation et donc le développement d'un embryon à
risque. Elle est utilisée uniquement pour des maladies graves et
incurables. Elle repose sur la fécondation in vitro et le tri
d'embryons pour n'implanter chez la femme que des embryons sains.
Cette pratique est très encadrée sur le plan législatif.
« Un premier DPI a été effectué avec succès en France en 2000 et a
permis la naissance d'un enfant sain, Valentin, qui a ainsi échappé
au risque d'une maladie héréditaire mortelle. La révision annoncée
des lois de bioéthique de 1994 pourrait faciliter le recours au DPI
qui constitue, pour nombre de couples, un formidable espoir » (36).
« Des chercheurs et médecins viennent de décrire le cas d'un
diagnostic génétique préimplantatoire (DPI) destiné à sélectionner
des embryons exempts d'une mutation qui prédispose à une forme de
maladie d'Alzheimer se développant entre 30 et 40 ans. Ces mesures
ont permis de donner naissance à un enfant en bonne santé et qui ne
porte pas la mutation incriminée. […] Cette mutation avait été
identifiée chez trois des cinq membres de la famille de la patiente,
dont sa sœur. Cette dernière avait présentée les premiers symptômes
de la maladie à 38 ans » (28). |
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5.2.2.
Guérison des bébés bulle par thérapie génique
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En 2000, l'équipe
du professeur Alain Fisher, de l'Institut national français de la
santé et de la recherche médicale (INSERM), avait annoncé le premier
succès de thérapie génique obtenu sur quatre bébés bulles.
En avril 2001, des chercheurs de l'INSERM ont identifié un nouveau
gène responsable du DICS (Déficit Immunitaire Combiné Sévère),
dénommé Artemis.
En avril 2002, "un « bébé bulle » de 18 mois souffrant d'une forme
de maladie rare, le déficit immunitaire combiné sévère (DICS), a été
soigné par thérapie génique pour la première fois en
Grande-Bretagne, […].
Cette forme de déficit immunitaire grave est due à un gène
déficient, ce qui oblige les enfants à vivre dans un environnement
totalement stérile, sous peine de succomber à une infection, d'où le
surnom de « bébés bulles ». Généralement, ces bébés ne vivent pas
au-delà de deux ans. […] Dans le cas de Rhys Evans, né au Pays de
Galles, aucun donneur n'était compatible.[…] Ils ont utilisé un
virus pour implanter le gène déficient modifié dans les cellules
immunitaires de la moelle osseuse […]. « Il était horriblement
malade, avec une grave pneumonie, une infection mortelle », a
commenté le Dr Adrian Trasher ; […] « Après sa thérapie génique, il
courait dans la maison. C'est un petit garçon normal maintenant ». |
« Si vous aviez
vu comme il était mal, trop faible pour tenir sa tête. Maintenant,
vous ne pouvez plus l'arrêter », a déclaré Marie Evans, la mère du
bébé. […]
On estime qu'un enfant sur 150 000 naît ainsi. Cette maladie
n'affecte que les garçons."(27)
*Aujourd'hui, les
premiers succès portent sur les maladies où un seul gène défectueux
est concerné (ex : bébés bulle) et ont ainsi relancé la thérapie
génique ; de nouveaux essais de thérapie génique sont menés chez des
personnes atteintes d'hémophilie en Californie (Société Avigen) ou
de différents cancers (Société Onyx Pharmaceuticals) (6).
Demain, grâce au décryptage du génome humain et à l'identification
des gènes, l'ensemble des maladies dues à plusieurs gènes et des
facteurs de l'environnement pourrait être éradiqué. Cette première
étape concerne la thérapie génique utilisée en intervenant sur les
cellules somatiques, c'est-à-dire que le gène correcteur a un effet
sur l'individu concerné mais pas sur sa descendance.
Une autre étape consiste à une thérapie génique ou « manipulations
génétiques » en agissant sur les cellules germinales, c'est-à-dire
que les effets du gène modifié pourront être transmis aux
descendants.
C'est la voie ouverte à l'Homme transgénique. |
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5.3. L'HOMME
TRANSGENIQUE
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Courrier
International (34), à partir d'extraits de Nature (35), titrait fin
2001 « L'Homme transgénique est au bout de la pipette » et faisait
le point sur le sujet en ce qui concerne l'état d'avancement, la
technique et l'éthique. |
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5.3.1. Etat
d'avancement
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« Toute tentative
de réparation des gènes dans les embryons humains exige que l'on
soit sûr qu'une unique copie du transgène soit insérée exactement au
bon endroit, pour remplacer un gène "défectueux". Chez les souris,
le ciblage génique est aujourd'hui pratique courante.
La méthode repose sur un phénomène appelé "recombinaison homologue",
au cours duquel un gène flanqué de séquences homologues à celles du
site ciblé dans le génome est inséré au bon endroit par les enzymes
de réparation de l'ADN, et remplace ainsi le gène ciblé.
Une autre méthode repose sur un chromosome artificiel. Plusieurs
chercheurs sont capables de fabriquer de toutes pièces des
chromosomes qui fonctionnent chez la souris ou chez l'Humain. […]
Placer des transgènes à l'intérieur de chromosomes artificiels
signifie qu'il n'y a plus de limite au nombre de gènes insérés. En
outre, le risque de dysfonctionnement génique dû aux insertions
aléatoires disparaît. La méthode, qui en est encore à ses
balbutiements, est développée pour la production d'animaux
transgéniques et pour la thérapie génique sur des cellules non
reproductrices plutôt que pour la manipulation de cellules
germinales humaines. H Willard (CHU de Cleveland, Ohio) et ses
collègues […] ont mis au point un chromosome artificiel humain à
partir d'ADN totalement synthétique. » |
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5.3.2.
Technique
|
« Les chercheurs
estiment que la manipulation des cellules germinales se tournera
plutôt vers la méthode du transfert de noyau utilisée pour créer la
brebis clonée Dolly. Le principe de base consiste à prendre le noyau
d'une cellule, à y introduire un transgène par recombinaison
homologue, puis à transférer le noyau ainsi obtenu dans un ovule
préalablement énucléé. […] Des membres de l'équipe de Dolly, à
Edimbourg, ont créé une brebis transgénique avec cette méthode. Pour
la thérapie génique humaine, la procédure serait légèrement
différente ».
La technique pour créer un homme transgénique pourrait être :
- le prélèvement et l’énucléation d'un ovule (A) de la mère, non
fécondé,
- l’insertion d'un noyau transgénique dans l' ovule (A), (ce noyau
transgénique venant, par exemple, d'un autre ovule (B) de la mère,
fécondé in vitro par un spermatozoïde du père et dans lequel on a
introduit un transgène),
-la mise en culture de l'ovule (A) et l’implantation de l'embryon
transgénique dans l'utérus de la mère. |
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5.3.3.
Ethique
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« De nombreux
chercheurs estiment que, dans dix ans, la thérapie génique sur les
cellules germinales humaines pourrait faire partie de la médecine de
tous les jours. […] En mars 1998, […] une conférence à Los Angeles
[…] traite ouvertement de la manipulation des cellules germinales
humaines, jusque là considérée comme taboue. […] D'éminents
scientifiques se sont prononcés en sa faveur, en avançant qu'une
réglementation excessive risquait d'entraver des recherches utiles
pour la médecine. L'année dernière, un rapport de l'American
Association for the Advancement of Science (AAAS) modérait toutefois
cet enthousiasme et demandait un moratoire sur les recherches visant
à altérer les gènes d'une personne d'une façon susceptible
d'affecter ses descendants, mais […] laissait aussi la porte ouverte
à ce type de manipulation, en concluant qu'avec des méthodes sûres,
un contrôle vigilant et des débats publics, la thérapie génique des
cellules humaines pourrait un jour être acceptable ». […]
« Il n'y a qu'un pas de la thérapie génique visant à remplacer des
gènes comme le BRCA-1 (gène qui sous certaines mutations, est
responsable du développement du cancer du sein) aux manipulations
destinées à doter les enfants de gènes prédisposant à
l'intelligence, à la grande taille ou à la politesse. »[…]
« Les scientifiques […] s'accordent sur un point : il est, de loin,
préférable d'organiser des débats d'éthique dès maintenant, alors
que les techniques ne sont pas encore une réalité quotidienne, que
de le faire en toute hâte quand elles seront devenues monnaie
courante ».
Dans « Oui au clonage humain » (5), on peut lire le condensé
ci-dessous sur la question :
« Il est déjà scientifiquement possible, pour des parents, de
choisir certaines caractéristiques de l’enfant qu’ils veulent avoir
avant sa naissance. Le choix du sexe est déjà possible, même si
certains pays ont cru bon de voter des lois l’interdisant. Mais,
très bientôt, toutes les caractéristiques de l’enfant vont pouvoir
être sélectionnées. On pourra réellement avoir un enfant à la carte.
Les arguments de ceux qui s’opposent à ces possibilités sont
vraiment ridicules. Actuellement, on laisse faire le hasard, souvent
baptisé « la volonté de Dieu » par ceux qui sont suffisamment
primitifs ou superstitieux pour y croire encore. Ainsi, des familles
se retrouvent avec des enfants porteurs de tares génétiques,
handicapés et souffrant à vie, dont l’espérance de vie est parfois
extrêmement courte et qui sont une charge énorme pour la société
alors que tout cela aurait pu être évité facilement. Il est criminel
de laisser naître des enfants qui vont souffrir toute leur vie alors
que l’on sait faire en sorte que seuls des enfants génétiquement
sains soient conçus. […].On ne voit pas pourquoi les
caractéristiques physiques et intellectuelles d’un enfant ne
pourraient pas être choisies par les futurs parents. Là aussi, le
bonheur de l’enfant à venir en dépend car plus l’enfant correspondra
à ce que les parents attendent et plus il sera aimé.[…] Ainsi, les
familles, l’enfant à naître et la société, tous bénéficient du fait
pour les parents de pouvoir choisir « à la carte » les
caractéristiques du futur Être Humain. […] Un jour viendra où toutes
les considérations « éthiques » de notre époque paraîtront
totalement anti-éthiques, car elles ne prendront pas en compte le
bonheur réel des êtres à naître et l’avenir de l’Humanité.» (5) |
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5.3.4. Robots
biologiques et hommes "à notre image"
|
Les OGM sont de
nouveaux organismes vivants créés par l'Homme ; ils sont une
première étape sur le chemin de la création de n'importe quelle
forme de vie, y compris de robots biologiques et même, un peu plus
tard, d'êtres « à notre image ».
Déjà, on évoque la possibilité d'une nouvelle espèce humaine et la
question de la transmission des gènes, voire de chromosomes
additionnels, est posée : « Une nouvelle espèce humaine serait en
train d'apparaître. Reste que les méthodes, consistant à doter les
personnes de chromosomes supplémentaires, soulèvent une épineuse
question : des Humains avec 24 paires de chromosomes au lieu des 23
habituelles pourraient-ils se reproduire avec n'importe quel
partenaire ?[…] A moins qu'ils ne s'accouplent avec une personne
possédant également deux copies du chromosome additionnel, leurs
enfants n'hériteraient que d'une seule copie et leurs petits-enfants
pourraient même ne pas posséder le chromosome du tout ». (34)
Demain, nous serons capables de créer de nouvelles formes de vie et
de les adapter aux conditions rencontrées sur les planètes que nous
explorerons dans le futur. Nous pourrons refaire sur d'autres
planètes ce que nos Créateurs ont réalisé sur la Terre. |
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6. CONCLUSION
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Les
OGM, comme toutes les nouvelles avancées de la science, apportent
déjà de nombreux bienfaits :
- des aliments plus savoureux, plus sains pour la santé,
- des céréales qui vont enfin apporter de la nourriture en abondance
sur toute la planète,
- des plantes plus respectueuses de l’environnement et des plantes
vaccins,
- des animaux aux caractéristiques étonnantes.
Même si tous les aliments ou toutes les plantes génétiquement
modifiés ne sont pas parfaits, c’est en poursuivant les
expérimentations de façon concertée et intelligente que l’on
apportera les améliorations qui seront finalement bénéfiques pour
tous.
La thérapie génique pour l’Homme, quant à elle, a déjà montré des
succès spectaculaires avec la guérison des bébés bulles. Cette
science n’en est qu’à ses débuts. Elle va continuer de progresser et
permettra, à terme, de guérir toutes les maladies génétiques.
Cette science de l’amélioration et de la création de la vie ira
beaucoup plus loin encore, en bouleversant notre vie et notre
conception même de la vie dans de nombreux domaines et au-delà de ce
que nous imaginons aujourd’hui. Elle ouvre la porte qui conduit aux
robots biologiques et même, à la création d’Êtres Humains semblables
à nous mais aussi différents de nous, si nous le souhaitons. Elle
est porteuse d’une révolution technologique avec des robots vivants
et plus encore, d’une révolution psychologique et religieuse avec la
possibilité de créer des hommes « à notre image » ou d’améliorer la
race humaine en jouant sur ses gènes.
Comme toute science nouvelle, l’ingénierie génétique, avec les OGM
et la thérapie génique, utilisée sur l’Homme, suscite des craintes
mais aussi d’immenses espoirs. Au-delà des réticences initiales que
rencontre toute nouvelle technologie, elle est potentiellement
positive et sera bénéfique à toute l’Humanité si elle est utilisée
avec conscience. |
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7. REFERENCES
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Annexe 1 : « De l'atome à la cellule »
Dans le processus de la vie, en allant du plus petit élément,
l'atome, jusqu'à la cellule, par exemple, on va répertorier :
- les atomes : une centaine est recensée dans le tableau de
Mendeleev ; les plus présents dans le corps humain sont l'hydrogène
(H), l'oxygène (O), le carbone (C), l'azote (N) et le phosphore(P).
- les acides aminés sont de petites molécules, principalement
composées des atomes cités ci-dessus (C, H, O, N). Ce sont les
briques à partir desquelles sont constituées les protéines. Il
existe en tout et pour tout vingt acides aminés différents chez
l'Homme : Alanine(Ala), Arginine(Arg), Asparagine(Asn), Acide
aspartique(Asp), Cystéine(Cys), Acide glutamique(Glu), Glutamine(Gln),
Glycine(Gly), Histidine(His), Isoleucine(Ile), Leucine(Leu), Lysine
(Lys), Méthionini(Met), Phénylalanine(Phe), Proline(Pro), Sérine(Ser),
Thréonine(Thr), Tryptophane(Trp), Tyrosine(Tyr) et Valine(Val).
- les quatre matériaux de base de la cellule : protéines, glucides,
lipides et acides nucléiques.
* Les protéines (du grec « protos », de première importance)
sont de grandes molécules constituées à partir des acides aminés :
de cinquante à quelques milliers selon la protéine concernée. Les
protéines peuvent servir de briques pour la construction des
cellules, telles la kératine (constituant du poil, ongle, corne,
sabot ou plume) ou le collagène (qui donne sa solidité à la peau ou
au tendon). D'autres protéines ont une fonction spécifique, comme
l'hémoglobine qui assure le transport de l'oxygène dans le sang. Les
enzymes sont des protéines chargées d'activer des réactions
chimiques ; les anticorps sont encore des protéines qui assurent la
défense de l'organisme ; certaines hormones comme l'insuline sont
également des protéines…
* Les glucides (ou hydrates de carbone) sont des molécules au
goût sucré, constituées de carbone, d’hydrogène et d’oxygène. Le
glucose, qui représente la source énergétique principale de la
cellule est parmi les plus connus.
* Les lipides sont composés de longues chaînes d'atomes de
carbone et d’hydrogène (les acides gras) et stockés sous forme de
gouttelettes de graisse dans la cellule.
* Les acides nucléiques, l'acide désoxyribonucléique (ADN) et
l'acide ribonucléique (ARN) sont également des molécules vitales,
contenant des atomes de carbone, d’hydrogène, d’oxygène et de
phosphore.
On peut mentionner au moins trois sous-ensembles qui sont des
composantes de ces acides nucléiques :
- les nucléotides sont les constituants de l'ARN et de l'ADN, (de la
même façon que les acides aminés sont les constituants des
protéines). Chaque nucléotide comprend un sucre, un phosphate (PO4)
et une base.
Dans l'ADN on rencontrera les 4 bases suivantes : Adénine (A),
Guanine (G), Cytosine(C) et Thymine(T).
Dans l'ARN, il y a aussi 4 bases : Adénine(A), Guanine(G),
Cytosine(C) comme dans l'ADN et l'Uracile (U), qui remplace la
Thymine.
Dans l'ADN ou l'ARN, ce sont toujours les mêmes bases qui
s'assemblent deux à deux : l'Adénine avec la Thymine (dans l'ADN) ou
l'Uracile (dans l'ARN) qui forment la paire de bases A-T ; la
Cytosine avec la Guanine qui forme la paire de bases C-G.
On peut dire que le code de la vie est un alphabet à quatre lettres.
- le codon est un ensemble de trois nucléotides (caractérisés
par les trois bases présentes) qui va permettre de « coder » un des
vingt acides aminés présents chez l'Homme (par exemple, le codon
caractérisé par UGC va coder l'acide aminé Cystéine, le codon CUC
codera la leucine…).
On remarquera que plusieurs codons différents pourront coder le même
acide aminé (par exemple, les codons GUA ou GUC ou GUU ou GUG
coderont la valine).
- les gènes (du grec « genos », origine) sont des portions
d'ADN codantes, qui contiennent le plan de fabrication des
protéines. Chaque gène contient donc une information biologique qui
pourra être transmise à la descendance.
Après l'avoir estimé jusqu'à 100 000, on évalue aujourd'hui à
environ 30 000 le nombre de gènes chez l'Homme.
Un gène contient généralement de 100 à 200 millions de paires de
bases…
Dans chaque cellule, chacun des gènes est présent en deux
exemplaires (ce sont les « allèles ») : un sur le chromosome venant
de la mère, un sur le chromosome issu du père.
- l'ADN, Acide DésoxyRiboNucléique, est une longue molécule
dont la structure a été décrite en 1953 par Crick et Watson : on
peut se représenter les deux brins d'ADN comme les deux montants
d'une échelle qui aurait été torsadée en spirale et dont les
barreaux sont constitués de deux bases « complémentaires » qui
s'emboîtent.
L'ADN est présent dans chaque cellule, plus précisément à
l'intérieur du noyau de la cellule (de cinq à dix microns, soit
0,005 à 0,01 millimètre de diamètre), sous une forme filamenteuse,
qui, déroulée, aurait une longueur de l'ordre de 1,5 à 2 m. L'ADN
humain est constitué de plus de trois milliards de paires de bases,
soit de l'ordre de 200 milliards d'atomes… une base comprenant une
trentaine d'atomes. Si l'on mettait bout à bout l'ADN de toutes les
cellules de notre corps, on obtiendrait une longueur totale de 10
milliards de kilomètres, soit le diamètre du système solaire !
Quelle belle illustration de l'infiniment petit à l'infiniment grand
!
Ce n'est que pendant la mitose (période de la division cellulaire)
que l'ADN se présente sous forme de bâtonnets appelés chromosomes.
Ceux-ci sont des brins d'ADN très compactés. Suivant l'espèce, le
nombre de chromosomes sera différent : 23 paires pour l'Homme. Cet
ADN constitue le génome*, c'est-à-dire le plan de fabrication
contenant l'ensemble des informations nécessaires au développement
et à la vie de l'organisme.
Pour une espèce donnée, le nombre de chromosomes dans chaque cellule
est toujours le même.
- L'ARN, Acide RiboNucléique, est présent dans la cellule,
plus précisément dans le cytoplasme, les nucléoles ou les ribosomes.
Il peut accomplir différentes fonctions ; aussi, on distingue l'ARN
polymérase qui copie l'ADN du noyau, l'ARNm ou ARN messager qui
transporte le message génétique du noyau vers le cytoplasme
jusqu'aux ribosomes où le message est décodé et permet la synthèse
des protéines.
La cellule est l'élément de base de tout organisme vivant, la
plus petite structure vivante organisée (entre un et 100 µm, soit
entre 0,001 et 0,1mm).
L'Homme comprend entre 60 et 100 milliards de cellules. On dénombre
chez l'Être Humain environ 200 types de cellules (osseuses, peau,
musculaires, nerf, rein, foie...) ; leur durée de vie est très
différente : quelques jours pour l'intestin, 120 jours pour un
globule rouge, la vie entière pour un neurone… Pour se reproduire,
c'est-à-dire pour donner naissance à deux cellules filles
identiques, 24 heures sont nécessaires à la cellule.
On distingue en particulier deux grandes familles de cellules :
- les cellules somatiques (du grec « soma », corps), non
reproductrices qui constituent tel ou tel organe (cœur, rein, foie,
muscle, etc.) ou un système cellulaire (sang, système immunitaire,
etc.),
- les cellules germinales ou sexuelles que l'on appelle aussi
gamètes. La fusion d'un gamète mâle (le spermatozoïde) avec un
gamète femelle (l'ovule) donne naissance à l'embryon,
- de façon simplifiée, on peut subdiviser la cellule en trois
parties : noyau, cytoplasme et membrane :
* Le noyau, qui contient en particulier l'ADN, est lui-même
délimité par une membrane qui protège les chromosomes et permet les
échanges entre le noyau et le cytoplasme de la cellule,
* Le cytoplasme, qui est le corps de la cellule qui entoure
le noyau contient de nombreux organites tels que les ribosomes
(usines à synthétiser les protéines), les mitochondries (véritables
centrales énergétiques de la cellule), les lysosomes (estomacs de la
cellule), le réticulum endoplasmique (sorte de squelette de la
cellule), l'appareil de Golgi…
* La membrane cellulaire, qui entoure et protège la cellule,
permet également les échanges avec l'extérieur (pour se nourrir,
éliminer les déchets, communiquer avec les autres cellules, etc.).
Annexe 2 : « Les scientifiques
cautionnent les OGM »
Michel Aigle
Fonction : Professeur de génétique et de biologie cellulaire à
l'université de Bordeaux II.
Date : 19/06/1998.
Source : « Le quotidien du médecin » (supplément au numéro du 19
juin 1998).
« A mon sens, le principal objectif du développement des plantes
transgéniques est d'ordre écologique, dans la mesure où l'on peut
ainsi produire autant, sinon plus, en mettant moins d'herbicides,
moins d'insecticides et moins de fongicides. Je comprends que toutes
ces perspectives fassent réfléchir soulèvent de l’inquiétude mais
elles correspondent pourtant à des progrès considérables à condition
que le développement des biotechnologies soit contrôlé
démocratiquement par la société, en se fondant sur les données
scientifiques irréfutables. »
Bernard Auxenfans
Fonction : Directeur général de Monsanto agriculture pour
l'international, président de Monsanto pour l'Europe et l'Afrique.
Date : 29/06/1998.
Source : La Tribune.
« Les industriels ont largement investi dans le développement des
biotechnologies végétales. Pourquoi ? Parce que c'est un enjeu
majeur pour le développement de l'Humanité, comme pour la
préservation de l'environnement. Ce bénéfice pour l'agriculteur
mérite à lui seul la poursuite des investissements dans les
biotechnologies. Meilleurs rendements des cultures, progrès en
matière de préservation de l'environnement, et demain, aliments
mieux adaptés aux besoins. Tels sont les progrès attendus. Les
biotechnologies végétales sont une chance à saisir pour les
agriculteurs français. »
Patrick Berche
Fonction : Chef de service de microbiologie à l'hôpital
Necker-Enfants malades à Paris.
Date : 19/06/1998.
Source : Le quotidien du médecin.
« Les bénéfices des biotechnologies sont énormes : baisse de la
pollution des sols et des nappes phréatiques, moins de risques
d'intoxication pour l'agriculteur qui manipule ces produits, moins
d'utilisation d'engins mécaniques, eux aussi polluants... De plus,
les biotechnologies ouvrent à la biodiversité car elles permettent
d'aller chercher de nouvelles informations, de nouveaux gènes, dans
des règnes autres que celui du végétal, ce qui ouvre le panel des
gènes disponibles. L'augmentation des rendements et l'introduction
de cultures adaptées dans les zones non arables, grâce aux
biotechnologies, constitue également un atout majeur pour
l'Humanité. »
Jean Bizet
Fonction : Sénateur de la Manche, vétérinaire.
Date : 19/06/1998.
Source : Le Figaro.
« Nous devons permettre à nos agriculteurs, dès aujourd'hui, au
travers de ces biotechnologies, d'être non seulement des producteurs
de matières premières agricoles respectueuses de l'environnement,
mais aussi des producteurs de molécules pour l'industrie et la
pharmacie. Ce sera une valeur ajoutée supplémentaire, voire une
deuxième transformation, réalisée directement en plein champ et
c'est déjà l'agriculture du troisième millénaire. Nous sommes donc
véritablement à l'heure des choix. Le gouvernement a de graves et
grandes décisions à prendre rapidement. Il y a, en la matière, des
retards qui ne se rattrapent pas. »
Jean-Marie Bourré
Fonction : Directeur de l'unité 26 de l'Inserm à l'hôpital
Fernand-Widal à Paris.
Date : 19/06/1998.
Source : Le Quotidien du médecin (supplément au numéro du 19 juin
1998).
« Dans le domaine de l'alimentation, les biotechnologies peuvent
apporter beaucoup de choses, tant sur le plan nutritionnel que pour
la qualité et le coût des aliments. Grâce à elles, on peut imaginer
aujourd'hui obtenir des aliments dont on a modifié et optimisé le
profil nutritionnel. »
Jean Bousquet
Fonction : Service des maladies respiratoires, unité Inserm 454,
Montpellier.
Date : 19/06/1998.
Source : Le Quotidien du médecin (supplément au numéro du 19 juin
1998).
« Face aux pathologies allergiques, les biotechnologies, dont les
risques en termes d'introduction d'allergènes sont de mieux en mieux
maîtrisés, offrent de grands espoirs pour la prévention de
l'allergie alimentaire. »
Marcel Cazalé
Fonction : Ancien président de l'Association Générale des
Producteurs de Maïs (AGPM).
Date : 19/06/1998.
Source : Les Echos.
« Les OGM sont la première traduction d'une technique nouvelle, la
transgénèse, déjà utilisée pour les médicaments ou la bière. Elle
offre de nombreux atouts : augmentation du potentiel agronomique de
la plante, limitation de l'usage des produits phytosanitaires sur
les cultures, amélioration des qualités nutritives et gustatives des
aliments... L'Europe ne peut pas passer à côté des biotechnologies.
S'exclure d'emblée de la transgénèse serait aussi grave que si l'on
avait refusé l'électricité lorsqu'elle est arrivée. »
Jean-Pierre Cézard
Fonction : Professeur de pédiatrie, service de gastro-entérologie et
nutrition pédiatriques à l'hôpital Robert-Debré à Paris.
Date : 19/06/1998.
Source : Le Quotidien du médecin (supplément au numéro du 19 juin
1998).
« Les biotechnologies ont déjà apporté et vont apporter beaucoup, en
améliorant la qualité nutritionnelle des aliments et en aidant à
résoudre le problème de la faim dans le monde. Elles permettent de
créer des variétés qui nécessitent moins de traitements chimiques,
mais aussi des espèces résistantes à la sécheresse, au froid, ou
enrichies en éléments nutritifs faisant défaut à certaines
populations. »
Bernard Chardon
Fonction : Médecin chargé de mission en nutrition et en toxicologie
alimentaire au ministère de l'Agriculture, membre de l'association
des maires de France.
Date : 19/06/1998.
Source : Le Quotidien du médecin (supplément au numéro du 19 juin
1998).
« Curieusement, on méconnaît le potentiel des biotechnologies, qui,
tout en garantissant une bonne productivité, ont un impact positif
incontestable sur l'environnement. La première génération de plantes
améliorées par les biotechnologies a des avantages agronomiques
indéniables, comme la réduction considérable de la consommation de
pesticides. La deuxième génération va permettre d'imaginer des
plantes « à valeur ajoutée » car elles seront, par exemple,
enrichies en protéines ou en certains acides gras pour améliorer
leur profil nutritionnel... Ces plantes présentent un bénéfice santé
pour le consommateur et, par conséquent, un intérêt économique pour
le producteur. Grâce aux biotechnologies, les modes de production
agricoles vont devenir beaucoup plus respectueux de l'environnement
et vont permettre de limiter la pollution à l'aide de produits peu
nocifs et rapidement biodégradables. »
Claude Fauquet
Fonction : Directeur de recherche à l'Orstom, co-directeur de l'Iltab
en Californie.
Date : 27/05/1998.
Source : Auditions publiques de l'Office parlementaire d'évaluation
des choix scientifiques et techniques.
« Le génie génétique va maintenant nous permettre d'aller chercher
des gènes de résistance à des maladies, à des viroses, des
bactérioses, etc. qui se trouvent dans des plantes sauvages, et de
les mettre dans des plantes cultivées. »
Daniel Herrera
Fonction : Porte-parole de Nestlé Suisse.
Date : 20/05/1998.
Source : Les Echos.
« Nous n'avons pas à mettre spécialement en garde le consommateur
car ces produits sont totalement sans danger pour la santé. »
Louis-Marie Houdebine
Fonction : Directeur de recherche à l'Inra.
Date : 01/06/1998.
Source : Quo.
« Il faut arrêter d'avoir peur du progrès... Sur le long terme, si
on est capable de maîtriser les organismes vivants qui peuvent aller
à des choses tout à fait extraordinaires, comme par exemple,
permettre à des plantes de vivre dans un endroit tout à fait sec,
beaucoup plus sec que l'endroit où elles vivent normalement, cela va
changer complètement les choses. Il ne faut pas se faire
d'illusions, et disons, sur le moyen terme, cela va être une
contribution essentielle à la faim dans le monde, ça c'est sûr. Je
dirais même : est-ce qu'on va pouvoir vivre en 2050 si on n'a pas la
maîtrise par les transferts de gènes des végétaux, des animaux.
Enfin, est-ce qu'on peut survivre ? Il y en aura qui survivront, les
plus forts, les autres pas sûr. »
Claudine Junien
Fonction : Spécialiste de génétique à l'hôpital Necker, directeur de
l'unité de recherche Inserm UR 383 « Génétique, chromosome et cancer
».
Date : 19/06/1998.
Source : Le Quotidien du médecin (supplément au numéro du 19 juin
1998).
« Les biotechnologies peuvent enfin fournir les outils de la
prévention... La priorité, pour les pays émergents, est de nourrir
leurs populations et de les nourrir correctement afin d'éviter le
développement de carences graves. En permettant d'enrichir les
aliments traditionnels en substances qui manquent à ces populations,
les biotechnologies sont déterminantes. Incontestablement, les
biotechnologies sont une clé pour le futur. Il restera, à l'homme, à
faire preuve de sagesse, de la même prudence qui l'a déjà guidé à
travers 8 000 ans de découvertes biotechnologiques. »
Philippe Kourilsky
Fonction : Directeur de l'unité de biologie moléculaire du gène à
l'Institut Pasteur et chef d'une unité de recherche à l'Inserm ;
professeur au collège de France.
Date : 30/06/1998.
Source : France culture, émission « Archipel Sciences ».
« Je dirais, qu'en termes de risque pour la santé de l'Homme, on
peut quand même constater avec 25 ans de recul, maintenant, que le
génie génétique sous quelque forme que ce soit, n'a causé aucune
mort, aucune maladie, pas le moindre rhume, et que ce dont on
discute est principalement des risques pour l'environnement et pas
des risques pour la santé de l'Homme... Pour moi, les risques sont
nuls. Certains avancent l'argument que, dans le maïs transgénique
qui est cultivé et distribué en France à l'heure actuelle, il reste
un gène de résistance à l'antibiotique et qu'il y a là un risque
potentiel. Je pense que la vérité, c'est que ce risque est
extrêmement faible ou nul, que de toute façon les fabricants sont en
train d'éliminer le gène et que les futures générations n'auront pas
ce gène et que la probabilité que l'on dissémine la résistance à cet
antibiotique, l'ampicilline, est, à mon avis, extrêmement faible.
Ceci étant, puisque l'on peut faire encore mieux, faisons mieux,
c'est évident. Mais, ça ne pose pas de problème de santé publique
qui mérite que le citoyen soit affolé. »
Jean-Yves Le Déaut
Fonction : Député de Meurthe-et-Moselle, Président de l'office
parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et
technologiques, ancien directeur du laboratoire de biologie
appliquée et de l'UER de sciences biologiques de l'Université
Nancy-I.
Date : 30/06/1998.
Source : Les Echos.
« Ma philosophie est de dire oui, avec prudence, aux plantes
transgéniques. J'ai peine à imaginer que la France, qui a été dans
tant de domaines à l'avant-garde de la recherche scientifique et
technique, rejette ces technologies qui sont celles du futur. »
Guy Riba
Fonction : Directeur de recherche à l'Inra, directeur des
productions végétales.
Date : 27/05/1998.
Source : Auditions publiques de l'office parlementaire d'évaluation
des choix scientifiques et techniques.
« Où sont les intérêts pour la science ? La génomique est une
occasion extraordinaire d'accès à la connaissance. En second lieu,
c'est une possibilité incroyable et toute nouvelle d'exploitation et
d'amélioration des ressources génétiques. »
Lester Thurow
Fonction : Professeur d'économie au Massachusetts Institute of
Technology (MIT) à Cambridge (Etats-Unis), ancien directeur de la
Sloan school of management du MIT.
Date : 01/08/1998.
Source : Les Enjeux (juillet-août 1998).
« Les contribuables des années 1960 n’ont pas profité des avancées
de la biotechnologie. Mais l’essentiel est que cette activité se
soit développée. La biotechnologie - autre « success story
américaine » - a émergé grâce à des aides publiques. Au début des
années 1960, deux ou trois milliards de dollars, en dollars
d’aujourd’hui, ont été investis. Les autres pays ne l’ont pas fait.
Quand ils ont découvert les biotechnologies dans les années 1980,
les Etats-Unis avaient pris vingt-cinq ans d’avance sur eux. 95 %
des docteurs en biotechnologie de la planète vivent sur le continent
nord-américain. Et l’Europe risque de passer à côté de l’industrie
clef de demain : la biotechnologie. »
Philippe Vasseur
Fonction : Député du Pas-de-Calais, ancien ministre de
l'Agriculture, de la pêche et de l'alimentation.
Date : 23/06/1998.
Source : La Tribune.
« Depuis plusieurs années, on mange quotidiennement des aliments à
base d'OGM (dérivés du soja...) sans risques pour la santé publique.
En soi, les OGM ne posent pas de problème si toutes les précautions
sont prises. L'enjeu, c'est l'information des citoyens et des
consommateurs, qui doivent avoir les moyens de juger, notamment
grâce à l'étiquetage... La logique économique nous pousse à ne pas
laisser trop d'avance aux Américains et aux Chinois. Refuser la
culture des OGM, c'est s'interdire aussi leur importation. Mais
avons-nous vraiment envie de payer le prix d'une nouvelle guerre
commerciale. Faisons plutôt confiance aux solutions de liberté. Avec
l'obligation d'un étiquetage clair et sincère, chacun pourra décider
de consommer ou non des OGM. »
Roger Wolter
Fonction : Professeur à l'école nationale vétérinaire d'Alfort.
Date : 19/06/1998.
Source : Le Quotidien du médecin (supplément au numéro du 19 juin
1998).
« Les biotechnologies ont déjà beaucoup apporté, et promettent
beaucoup plus encore, à l'ensemble de la chaîne trophique qui relie
le sol, la plante, l'animal et l'Homme. Tous les risques sanitaires
et toxicologiques sont évalués et le caractère génétiquement modifié
pourrait même devenir un facteur de renforcement de sécurité
alimentaire. L'amélioration génétique des végétaux par les
biotechnologies représente également un enjeu majeur en agriculture,
et notamment en élevage, car elle permet de donner une alimentation
mieux équilibrée pour l'animal et pour l'Homme. Les biotechnologies
favorisent la sélection en la rendant plus rapide et plus précise.
Elles permettent également de contribuer au maintien de la
biodiversité. »
http://www3.integra.fr/ogm/version_fr/citations/citations.asp
Bibliographie
(1) « Plantes et aliments transgéniques » - Pocket 2000 - Jean Marie
Pelt -
(2) Le tour des OGM en 12 thèmes - Chantal Bourry -
(3) Le génie génétique - Essentiels Milan - Isabelle Colin CVC
(4) « Les manipulations génétiques » - Que sais-je - Claudine Guérin
- Marchand
(5) Oui au clonage humain - Fondation raëlienne - Raël
(6) http://www.cyberpress.ca/reseau/science/0205/sci_102050095726.html
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http://www.transfert.net/fr/techno/article.cfm?idx rub=89&idx
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(14) http://www.besok.com/planete/actu/actp bs62.htm et http://agrisalon.com/re1109m0.htm
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(22) Science, janvier 2002
(23) http://www.adit.fr (Ambassade de France à Londres / Agence pour
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(31) La presse canadienne 2000 -Le 27 décembre 2000 19:00 DIV
(32) Nature - 2002 - (JUILLET ?)
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(34) Courrier International 581-582 du 20 décembre 2001 au 2 janvier
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(35) Nature 2001 (Décembre ?)
(36) La génétique humaine et vous - La Cité des Sciences et Joël de
Rosnay -Edition Nathan
(37) http://actu.dna.fr/0204041195853.xt9372f8.html [04/04-21H58
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Par Julie LASTERAD Le samedi 09 mars 2002
(39) http://www.observer.co.uk/international/story/0,6903,548964,00.html
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(44) http://www.cyberscience.com/Cyber/3.0/N2765.asp 03/05/2002 |
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